Quelle est la définition de la beauté chez les Premières Nations? Certainement pas celle de la mythique princesse autochtone. De Sacagawea à Pocahontas, l’heure est venue de séparer le mythe de la réalité.

Depuis des décennies, les westerns, les séries télé et même certains documentaires ont façonné la perception du grand public sur les Autochtones. Des personnages féminins ont même influencé la manière dont les femmes des Premières Nations se perçoivent.

Avant la colonisation, il y a avait une grande diversité au chapitre de l’esthétisme. Loin du cliché trop souvent véhiculé, chaque nation autochtone avait ses propres critères de beauté.

De nombreux concours de beauté sont organisés dans différentes communautés autochtones d’Amérique du Nord. Chacun a ses critères, mais une constante se dégage : il ne suffit pas d’être la plus belle pour être couronnée.

Être couronnée Miss Canada n’est pas une mince affaire! Et que dire du titre de Miss Univers? C’est beaucoup d’efforts pour un résultat plus qu’incertain. Cela n’empêche pas plusieurs femmes autochtones de tenter le coup, parfois avec beaucoup de succès!

Pour les jeunes femmes des Premières Nations, une carrière de mannequin, tout spécialement dans un marché non-autochtone, permet de développer confiance et estime personnelle, des outils précieux quand on fait partie du groupe le plus à risque au pays.

L’appropriation culturelle fait maintenant les manchettes de la presse. Les trop nombreuses images relayées sur les médias sociaux de non-autochtones déguisés en « Indiens » ont choqué activistes, traditionalistes, et une large part de la population des Premières Nations.

À quoi doit-on ressembler comme femme autochtone pour être considérée jolie tant par le grand public que par les membres de notre propre communauté?

La beauté n’est pas réservée aux plus jeunes. Les aînés des Premières Nations, hommes et femmes, vous le diront : la plus belle chose à propos de la femme, c’est sa capacité à donner la vie.

Chez les Premières Nations, la sexualité est un sujet peu abordé. Faire partie d’un groupe marginalisé et à risque comme celui des femmes autochtones ne prédispose pas à une vie sexuelle saine et épanouie, mais des voix s’élèvent pour qu’enfin, les choses changent.

Au sein des Premières Nations, être féministe n’est pas l’antithèse d’être féminine. Rejetant la logique patriarcale qui a suivi la colonisation, de nombreuses femmes inspirantes enseignent à la nouvelle génération à marcher la tête haute.

La mode autochtone, cela va bien au-delà de la simple prestance. C’est un processus de création ancré dans une tradition ancestrale, qui donne des vêtements, des chaussures et des bijoux absolument uniques.

Peut-être que la beauté, au fond, chez les femmes autochtones comme chez toutes les femmes du monde, c’est bien davantage qu’un ensemble d’attributs physiques.